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Commerce de manioc à Pire Gourèye: Une niche de marché

Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Avril 2012 à 12:20 | | 1 commentaire(s)|

Pire Goureye est une communauté rurale du département de Tivaouane. Elle compte plus de 19 000 habitants. Avec une superficie de 5192 km², l'agriculture y est pratiquée par près de 70% de la population. Le manioc constitue, pour ces agriculteurs, la principale source de revenu. Cette tubercule se vend bien dans cette localité considérée comme la capitale du manioc. Reportage.


Commerce de manioc à Pire Gourèye: Une niche de marché
Derrière le garage de Pire Gourèye, se trouve l'entrepôt de manioc. Une bonne ambiance règne sur les lieux avec les commerçants qui chercher à écouler leur production dans la bonne humeur. Le marchandage reste de rigueur avec les clients. Les charretiers chargent les sacs de manioc sur des camionnettes "peugeot", en file indienne, qui doivent acheminer les tubercules à l'intérieur du pays.

De l'autre côté de l'entrepôt, de personnes âgées installées à côté de sacs de manioc superposés et destinés à la vente, discutent tranquillement. Ils font office de "coxeurs" (rabatteurs) pour les agriculteurs de Pire. "Les producteurs apportent le manioc sur des charrettes ou sur des camionnettes et nous le revendons. Parfois, les dockers se chargent de les mettre dans les sacs avant la vente", explique Boss Thiam, un intermédiaire ou "coxeur".

Le prix du sac de manioc n'est pas fixe, précise-t-il. "Parfois nous vendons le sac à 13000 francs CFA, 16000 francs CFA, parfois 17000 francs CFA. Nous pouvons même aller jusqu'à 18 000 ou 19000 francs CFA", renseigne-t-il. Les rabatteurs sont pourtant loin de faire de bonnes affaires. "Pour chaque sac vendu, nous recevons une commission de 200 francs CFA. Si nous vendons dix sacs, cela représentera une commission de 2000 francs CFA. Nous versons 500 francs CFA pour les frais d'entretien de l'entrepôt. Les dockers perçoivent 250 francs CFA par sac", fait remarquer Boss Thiam.

Pour transporter le manioc à l'intérieur du pays, les rabatteurs font appel à des camionnettes dont les tarifs varient en fonction de la distance. "Pour Touba le prix est estimé à 35 000 francs CFA, pour Dakar, il faut débourser 20 000 francs CFA, pour Kaolack, tout dépend du marchandage. Parfois, c'est 35 000 ou 40 000 francs CFA", souligne le chauffeur Mar Dieng.

Les vendeurs s'en sortent bien. Ils achètent ce qui reste des sacs de manioc pour les revendre. "Nous n'écoulons pas le manioc dans des sacs, mais par tas. Chaque tas est constitué de sept ou huit bâtons de manioc et les prix varient entre 250, 500 et même 1000 francs CFA. Nous réalisons des bénéfices journaliers allant de 15 000 à 20 000 francs CFA", confie Fama Diène assise devant un tas de manioc destiné à la vente.

Le seul souhait de ces gens qui s'activent autour de la filière du manioc est de pouvoir trouver des financements pour développer leur activité. Le manioc constitue l'une des principales sources de revenu des habitants de la communauté rurale de Pire Gourèye.

Cesti-info



1.Posté par moha le 19/04/2012 18:19 | Alerter
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Nous devons imperativement retourner au "mbey, saam aak commerce bi" en d'autres mots a l'agriculture, l'elevage et au commerce. Il n'y a pas de developpement possible sans cela.
Demandons prets et assistance aux mutuelles d'epargne locale, investissons et nous verrons les resultats. L'etat a des moyens limites.
Vive le developpement sans tendre la main ou atendre de quiconque!!!!
Wahidoune!

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