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Côte d’Ivoire: le gouvernement annonce un accord avec les mutins

Rédigé par leral.net le Mardi 16 Mai 2017 à 11:13 | | 0 commentaire(s)|

Au quatrième jour de la mutinerie en Côte d'Ivoire, le ministre de la Défense a annoncé lundi 15 mai au soir, sur la radio-télé ivoirienne (RTI), qu'un accord avait été trouvé avec les militaires, mais sans en préciser les modalités. La déclaration diffusée à la RTI a duré moins de 2 minutes.


Soldats mutins à l'entrée de Bouaké, le 15 mai 2017
Soldats mutins à l'entrée de Bouaké, le 15 mai 2017
L’annonce a été faite à la télévision nationale, en début de soirée hier, lundi 15 mai, par le ministre ivoirien de la Défense, Alain-Richard Donwahi. « A l’issue des échanges, un accord a été trouvé sur les modalités de sortie de crise » avec les soldats mutins, a-t-il déclaré, sans donner pour autant plus de détails sur le contenu de l’entente.

« Par conséquent, nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors (entrées de villes), à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations », a poursuivi le ministre. Sera-t-il entendu ? Difficile à dire.

La précédente annonce d’un « accord » actant le « renoncement (des mutins) à toute revendication d’ordre financier » faite par le sergent Fofana, présenté comme l’un de leurs porte-paroles lors d’une cérémonie enregistrée au palais présidentiel et retransmise jeudi 11 mai à la télévision nationale, avait ravivé la colère des soldats concernés.

À Abidjan, les troubles se sont concentrés autour d’Akouedo, où se trouve le plus important camp du pays, et du camp Gallieni, situé au Plateau, centre économique et politique. De nombreux axes alentours ont été barrés par les mutins. Bouaké, épicentre de la contestation, était quant à elle, toujours aux mains des mutins, qui se livraient à des vols et des rackets.

Les mutins ne décolèrent pas depuis l’annonce de leur « renoncement à toute revendication d’ordre financier » faite par le sergent Fofana, censé être un de leurs portes-paroles, le 11 mai.

Ces anciens rebelles qui ont soutenu Alassane Ouattara lors de la crise électorale de 2010-2011 avant d’intégrer l’armée, réclament le paiement des primes promises par le gouvernement après les mutineries de janvier qui ont secoué le pays.

Les revendications s’élèvent à 12 millions de francs CFA de primes (18 000 euros) par soldat. Avant l’annonce du ministre Donwahi, les négociations étaient en cours depuis la fin d’après-midi pour trouver une issue à la crise.

Ce nouveau mouvement des anciens rebelles ivoiriens a éclaté quelques heures seulement après la mise en garde du chef d’état-major. Dans un communiqué, diffusé dimanche 14 mai, le général Sékou Touré avait averti les mutins, dénonçant leurs « actes contraires à l’éthique militaire ».

« Ces actes d’une extrême gravité sont contraires à la mission de protection assignée aux forces armées. En conséquence une opération militaire est en cours pour rétablir l’ordre », avait-il fait savoir. Un coup de bluff ?

source: jeune afrique.com