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Émergence et répartition géographique des plaintes : Analyse des tendances 2023 et réflexion sur la sous-représentation féminine dans les dénonciations


Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Mai 2024 à 04:14 | | 0 commentaire(s)|

En 2023, le Bureau des Plaintes et Dénonciations (BPD) de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), a été le théâtre d'une activité intense, reflétant l'engagement continu dans la lutte contre les pratiques délictueuses au Sénégal. Avec un total de cinquante-trois (53) plaintes et dénonciations enregistrées au cours de cette année, le BPD a porté le nombre total de plaintes depuis sa création, à mille huit cent quatre-vingt-dix-huit (1 898). Cette augmentation significative du volume de plaintes, témoigne d'une prise de conscience croissante de la population, quant à l'importance de signaler les cas de fraude et de corruption.

Une tendance frappante de l'année 2023, a été l'émergence des saisines par voie électronique, qui représentent désormais 53% des plaintes enregistrées. Cette évolution marque un changement notable par rapport aux années précédentes, soulignant l'adaptation aux nouvelles technologies dans le processus de signalement des infractions.

Parmi les plaintes reçues en 2023, trente-cinq (35) ont été déposées anonymement, représentant 17% du total. Cette diminution de six points par rapport à l'année précédente, indique peut-être une plus grande confiance dans le processus de dénonciation, où les plaignants sont prêts à divulguer leur identité pour une action plus transparente et efficace.

La région de Dakar s'est démarquée comme étant la plus active en termes de plaintes, avec vingt-cinq (25) plaintes enregistrées, suivie de Thiès, avec neuf (9). Cependant, il est à noter qu'aucune plainte n'a été signalée en provenance des régions de Kédougou, Sédhiou, Kolda et Matam, ce qui soulève des questions sur la sensibilisation et l'accès à la plateforme de dénonciation dans ces régions.

Une analyse démographique révèle une prédominance des plaignants de sexe masculin, dans le processus de signalement, soulignant une sous-représentation des femmes dans les dénonciations de fraudes et de corruption. Cette disparité de genre, bien que présente, est atténuée dans les dossiers anonymes ou collectifs, suggérant une possible réticence des femmes à dénoncer des infractions de manière individuelle.

En somme, l'année 2023 a été marquée par une activité soutenue au sein du BPD de l'OFNAC, illustrant l'engagement continu de la population dans la lutte contre la fraude et la corruption au Sénégal. Ces données révèlent non seulement les tendances actuelles dans le signalement des infractions, mais soulignent également, les défis persistants, tels que la sensibilisation dans certaines régions et la nécessité d'une représentation équilibrée des genres dans la dénonciation des pratiques délictueuses.