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Gestion nébuleuse de l’ANOCI : ce film du forum civil qui risque d’enfoncer karim wade

Rédigé par leral.net le Samedi 28 Avril 2012 à 15:50 | | 2 commentaire(s)|

Après les révélations du journaliste-écrivain Latif Coulibaly sur l’Anoci, à travers «Contes et mécomptes de l’Anoci», le Forum civil a produit un film
documentaire de 52 minutes intitulé : «Anoci, les dessous d’un sommet», qui s’intéresse à la gestion des centaines de milliards investis dans le
cadre de la préparation de la Conférence islamique. Un film témoignage qui donne la parole aux citoyens, aux acteurs de l’Anoci, aux experts et
journalistes qui se sont intéressés à la question.


Gestion nébuleuse de l’ANOCI : ce film du forum civil qui risque d’enfoncer karim wade
À la faveur de témoignages pointus basés sur des faits et des documents, le Forum civil a pu montrer dans son film l’opacité dans laquelle l’Anoci a été gérée. Des choses peu catholiques et troublantes ont été notées, depuis la signature du décret 2004-80 par le président Wade portant création de l’Agence nationale pour la réalisation de la cité de l’organisation de la Conférence islamique. Comme l’a si bien montré le film, pour la création d’une seule agence, cela a nécessité quatre décrets, jusqu’à ce que Wade nomma son fils à la tête de ladite agence. Ce qui a donné de l’urticaire à certains experts qui sont intervenus dans le film comme Abdoul Aziz Tall, Conseiller en management, le président du Groupe Talix, Bara Tall, l’architecte Jean Charles Guèye, le journaliste Abdou Latif Coulibaly et les députés imam Mbaye Niang et Ndèye Fatou Touré. Ces derniers ont tous témoigné de l’opacité qui a entouré la gestion de l’Anoci. Ndèye Fatou Touré a démontré qu’à travers ces dits décrets, il y a eu, non seulement des glissements sémantiques, mais des glissements organisationnels structurels fondamentaux qui ont fait que, de concept en concept, on en est arrivé à concentrer des pouvoirs entre les mains d’un organisme qui, en réalité, n’avait pas sa raison d’être. Aziz Tall n’est pas allé loin pour résumer la création de l’Anoci et son fonctionnement par une simple expression : «C’est un magma de textes incohérents». Latif Coulibaly intervient dans ce film pour parler du budget et du mode des dépenses nébuleuses. À travers ses enquêtes, le journaliste a parlé de contrevérités qui expliquent les dépenses pour dire que l’Anoci n’a jamais mobilisé 435 milliards. Selon lui, toutes les sommes qu’elle a mobilisées se chiffrent à 174 milliards. .

Le tunnel de Soumbédioune : une nébuleuse
Le film a aussi montré comment les travaux de l’Anoci ont tué l’activité économique avant de poser des ennuis aux riverains. À ce propos, Bara Tall explique l’amateurisme manifeste qui a entouré ces travaux, en faisant comprendre que l’étude d’impact économique n’a pas été faite. Pour ce qui concerne le tunnel de Soumbédioune, l’architecte Jean Charles Tall, qui a siégé dans le Conseil de surveillance pour le compte du Forum civil, a montré dans ses témoignages le manque de transparence notoire enregistré dans la construction du tunnel. «On a eu toutes les difficultés pour obtenir des informations concernant le tunnel. Jusque-là, on ne connaît pas le plan architectural du tunnel». Et quand il a voulu prendre connaissance des documents du tunnel, on lui a opposé «un niet catégorique» pour la bonne et simple raison qu’ils sont confidentiels. Ce qui pose un réel problème de transparence, parce que, selon l’architecte, il ne pouvait pas y exister une confidentialité entre la partie exécutive et la partie qui fait le contrôle d’une société. L’histoire de la construction de la cité de l’Anoci occupe également une bonne place dans le film, à cause de certains faits troublants qui ont été finalement démasqués. Au départ, le terrain pour la construction de cette cité était prévu pour le village de l’Anoci. Comment donc, et par quelle procédure ce terrain a été abandonné par l’Anoci pour être mis à la disposition d’une entreprise ?

Construction de la cité de l’Anoci : le manque de transparence atteint son paroxysme
Le film donne la réponse à cette question à travers un document qui explique : «C’est un acte de vente qui documente la cession du champ de tir par l’Etat du Sénégal à une entreprise koweitienne qui est représentée dans cette transaction par l’entreprise sénégalaise Al Kharafi. La dimension du terrain étant de 29 hectares». Le documentaire montre que le terrain a été cédé le 7 novembre 2006, soit deux ans avant la tenue du sommet. La question qu’il est pertinent de se poser est de savoir pourquoi le gouvernement du Sénégal aurait dépensé 26 milliards comme annoncé dans le film pour construire une cité de l’Anoci sur un terrain qu’il avait vendu deux ans auparavant. De toute façon, le film révèle qu’il a été cédé à 2,175 milliards, soit la bagatelle de 7500f F Cfa le mètre carré, cela dans une zone où le mètre carré se vend au minimum à 300 000 F Cfa le mètre carré. Le moins que l’on puisse dire, c’est que des interrogations subsistent quant à la création de la cité de l’Anoci. Le film montre que deux choses demeurent certaines à la lecture d’un des actes de vente. La première est qu’au moment même où les dirigeants de l’Anoci parlaient de la construction même de la cité, ils recevaient 26 milliards du contribuable sénégalais pour ce besoin, et le site désigné pour la construction a été déjà vendu. Deuxièmement, l’Anoci n’avait pas besoin de 26 milliards pour construire ces cités, car dans le contrat de vente, il y a une clause qui est une mise en obligation de mise en valeur qui stipule que l’acquéreur devra construire un hôtel et des villas sur le terrain à ses propres frais. La grande question est de savoir : Pourquoi a-t-on dépensé donc 26 milliards pour une cité qui, selon cet acte de vente, devait être construite par quelqu’un d’autre et à ses propres frais ? Autant de questions posées dans le film qui attendent toujours des réponses.
Mais, ce qui est intéressant dans le film, c’est qu’il montre après ces témoignages à charge et les documents compromettants, le président de l’Anoci, Karim Wade, faire l’apologie de la bonne gouvernance, de la transparence qui, selon lui, «sont des règles, qui doivent s’appliquer tous les jours». Ce qui fait paraître en regardant ce film de sérieuses contradictions entre les déclarations d’intention de Karim Wade et les faits.
En tout état de cause, ce film, qui sera diffusé bientôt, est parti pour mettre à nu le manque de transparence qui a gangrené la gestion de l’Anoci, en attendant un audit externe pour éclairer les Sénégalais.



SOURCE:Piccmi.com
Jacques Ngor SARR



1.Posté par Laylow le 29/04/2012 01:48 | Alerter
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Les témoignagnes sont tous de personnes partisanes...donc ce film manquera surement d'objectivité pr ne pas dire qu'il est tout bonnement orienté pr des fins pokitiques

2.Posté par Cheikh GAYE le 29/04/2012 14:10 | Alerter
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S'il faut incriminer dans cette pourriture de gestion des personnages normalement des milliers de malhonnétes seraient sur la listes des monstres qui avaient voulu assassiner tout notre peuple par des magouilles:
où sont notaires qui ont cationné ces documents de ventes?
où sont experts comptables qui devraient suivre pas à pas toutes les activités de ces sociétés bidons crées par des dictateurs?
où est le fisc qui chaque mois devrait recevoir les déclarations d'activité de l'ANOCI ?
LA GESTION CA DOIT S'APPRENDRE ON NE NAIT PAS AVEC UN DIPLOME DE MANAGER .
ET CES ROIS ARABES AUSSI SONT LES PLUS HONTEUX PARTENAIRS QUE LE MONDE DES AFFAIRES N'A JAMAIS CONNUS DEPUIS LA CREATURE DES CIEUX ET DE LA TERRE.
COMMENT PEUT ON INVESTIR UN FRANC AU NOM DE L'ISLAM ET CAUTIONER UNE TELLE GESTION DES REVENUS DU PETROLE MONDIAL?

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