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Le Maire de dakar khalifa Sall sur L'absence d'eclairage sur L'autoroute : «Des vandales ont déterré les câbles ...»

Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Avril 2012 à 18:48 | | 1 commentaire(s)|

Les mécanismes d'élaboration, d'exécution, de suivi et d'évaluation du budget de la mairie de Dakar (50 milliards de FCfa) sont, depuis hier, mercredi 25 avril, au centre d'un séminaire de deux jours à Dakar. Une occasion pour l'édile de la capitale pour lever un coin du voile sur les couacs décelés dans la gestion budgétaire au cours des 36 mois de son magistère. Le Maire Khalifa Ababacar Sall a ainsi évoqué les audits de l'institution qu'il manage. Il s'est aussi désolé de l'attitude des entreprises sénégalaises dans l'exécution de certains marchés avant de s'émouvoir des pratiques de vandalismes relevées sur le réseau d'éclairage du tronçon Pompier-Patte d'Oie de l'autoroute Mame Limamou Laye.


Le Maire de dakar khalifa Sall sur L'absence d'eclairage sur L'autoroute : «Des vandales ont déterré les câbles ...»
Quelle est l’utilité d’organiser un séminaire sur les mécanismes d’élaboration, d’exécution, de suivi et d’évaluation du budget de la mairie de Dakar?

C’est un exercice interne de renforcement de capacité de l’administration municipale. L’année dernière et même cette année, nous sommes en train d’exécuter de gros budgets d’investissement. Cette année, par exemple, on va effectuer 39 milliards de FCfa d’investissements au niveau de la voierie, de l’éclairage publique, au niveau pavage et la construction de l’hôpital des Parcelles Assainies. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait beaucoup de problèmes entre les différentes directions dans la mise en ouvre de ces budgets. Il s’y ajoute que nous avons réorganisé toute l’administration en créant de nouveaux relais et de nouveaux cadres de concertation et de mise en œuvre. Les DAL qui ont été valorisés sont une création qui semble poser problème au niveau des directions. Nous avons pensé qu’en deux jours, nous pourrions, à l’interne avec l’expertise qui est de chez nous et les participants qui relèvent de l’administration, échanger sur le budget, de son élaboration à sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation. Tout le process budgétaire est pris en compte dans tous les aspects, toutes les séquences. Nous allons échanger pour voir comment, en définitive, rendre efficace le budget, identifier les blocages, les lever, situer les responsabilités et interpeler tout le monde. C’est un exercice de vérité que nous allons faire pendant ces deux jours pour en ressortir avec une plus grande compréhension du budget mais surtout une très grande communication entre les différents services.

Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés vos services dans l’exécution du budget ?

Les gens vous disent qu’ils ne comprennent pas toujours que toutes leurs demandes de financement ne soient pas acceptées. Ensuite, ils te disent après qu’on ait arbitré le budget, ils ont des difficultés pour le mettre en œuvre. Ils ont une prévision budgétaire de 300 millions FCfa dans l’année, ils ne mettent que 50 millions de FCfa. On a beaucoup de directions qui, pendant l’évaluation, protestent, pour ne pas dire plus. Donc, nous avons voulu faire un matshing entre la Daf qui est chargée de conduire le budget et les autres directions qui sont chargées d’être les opérationnels. Aujourd’hui, nous espérons qu’à travers les échanges, ils vont comprendre les mécanismes à cause desquels, parfois, on ne peut pas tout faire. Parfois, ça relève de mon autorité. Nous adoptons un budget, nous avons une démarche prudentielle. Nous avons un budget de 50 milliards de FCfa et, dès le départ, je fais un blocage de 25% du budget. Je dis à tout le monde de n’engager que 75% du budget parce que nous pouvons avoir des imprévus, des difficultés qui feront que nous ne pourrons pas tout engager et tout dépenser mais surtout nous n’aurons pas toutes les recettes. Donc, il y a une démarche prudentielle de blocage de 25% des dépenses mais ensuite nous avons séquencé, c’est-à-dire « trimestrialisé » un peu les dépenses par des programmes et des projets des directions techniques. Nous leur disons ce qu’on pourrait faire chaque mois, chaque trimestre et même ce que nous avons prévu de faire et il faut qu’on soit sûr de le respecter. Donc ces différentes démarches ont, peut être, dérouté beaucoup mais je crois qu’en deux ans et demi voire trois ans, ils commencent à comprendre cette démarche prudentielle parce que ce que nous voulons c’est éviter l’endettement de la ville. Pour la question des dépenses engagées non mandatées, soulevée dans ce séminaire, il y a deux types de dépenses engagées. Celles engagées non mandatées qui relèvent de travaux prévus et qui ne sont pas faits ; ce qui n’est pas grave parce que ce n’est pas un endettement. Par contre, l’endettement c’est la dépense engagée non mandatée qui relève d’un travail qui a été fait et que nous n’avons pas payé. Ce que nous voulons éviter. Donc, nous ne dépassons que ce que nous avons.

Est-ce qu’il y a des mécanismes de suivi ?

Absolument, la nouveauté dans la réorganisation de nos services c’est la création de l’Inspection générale des services municipaux qui est gérée par quelqu’un qui a travaillé au niveau de l’Inspection générale de l’Etat et qui est inspecteur du Trésor et des Finances. C’est quelqu’un qui a une vision globale et une expertise avérée, je dirai une expérience que tout le monde reconnait et qui est en train d’accompagner et d’aider les services dans leur organisation et leur fonctionnement. Moi, je ne signe aucune dépense sans que lui, ne les valide. Donc, nous mettons en place des élus de contrôle pour fiabiliser la dépense publique.

Quelle est l’appréciation globale des organes de contrôle externe sur la gestion de ces 36 mois que vous avez passé à la tête de la mairie ?

Nous ne pouvons pas apprécier nous-mêmes mais la gestion municipale est vaste. Pour les Corps de contrôle, nous avons été audités par l’Agence française de développement. Nous sommes sur le marché financier donc tous nos partenaires extérieurs sont obligés de nous auditer avant de pouvoir collaborer avec nous. Donc, on a un audit de l’Union européenne en préparation et nous sommes en rapport avec la Boad (Banque ouest africaine de développement, ndlr) et bientôt la Cgf Bourse parce que nous avons un financement de la Fondation Gate qui va accompagner la ville dans la levée de fonds pour les projets pro-pauvres. On a un projet de six mois de cette même fondation pour capaciter et auditer les finances publiques. Enfin, nous sortons d’un audit de l’Armp (Autorité de régulation des marchés publics, ndlr) sur nos marchés pour la gestion 2009-2010. Nous attendons les résultats.

Est-ce que vous n’avez pas de craintes par rapport à ces audits ?

Nous n’avons pas peur des audits. Nous ne les appréhendons pas parce que nous considérons que c’est l’œil qui peut tout le temps nous dire que nous nous sommes trompés ici ou là. C’est l’audit qui met le curseur sur vos erreurs, vos insuffisances et manquements. Ce qui aurait pu faire mal c’est qu’on nous dise que nous avons volé ou détourné. Mais tant qu’on nous dira qu’on peut mieux faire, nous sommes vraiment preneurs. Au demeurant, Il faut aussi savoir que dans une gestion, on peut toujours se tromper et commettre des erreurs. On n’est jamais à l’abri. Ce qui est certain, c’est qu’on ne nous dira jamais que nous avons volé ou détourné. Dans une gestion, laissons à l’auditeur dont c’est le travail nous dire si nous avons bien ou mal travaillé.

Est-ce que le secteur privé a bien bénéficié du budget de la mairie de Dakar ?

Tout à fait et nous avons même dans les deux premières années cherché à promouvoir la micro-entreprise et la petite et moyenne entreprise. Malheureusement, avec beaucoup de déception. Vous avez beaucoup d’écoles qui devaient être terminées dans six mois et qui sont en travaux depuis 2009 et par le fait de petites entreprises. Ça nous a beaucoup déçus et c’est la raison pour laquelle vous avez vu un peu les gros marchés que nous faisons. Nous faisons maintenant de gros lots, malheureusement, qui vont exclure la micro-entreprise et les Pme-Pmi mais il faut comprendre qu’on ne peut pas continuer à perdre du temps. Prenez l’exemple du parcours sportif, qui devait être exécuté en trois mois, depuis 2009…. On est obligé de relancer le marché ; l’entreprise qui l’a gagné n’a pas été capable de faire le travail. La morgue de la grande mosquée de Dakar devait être faite sur six mois, l’entreprise qui a gagné le marché n’a pas été en mesure de le faire et nous sommes obligés de le reprendre. Donc, on a eu quelques soucis, quelques préoccupations face à cet engagement de promouvoir la micro et la petite et moyenne entreprise mais ce n’est pas une raison pour désespérer.

Ces temps-ci on a constaté beaucoup de défections dans l’éclairage public des grandes artères notamment le tronçon Malick Sy-Patte d’Oie de l’autoroute. Est-ce de la responsabilité de la mairie de Dakar ?

Nous avons un grand problème. Je voudrai lancer un appel aux médias sénégalais pour qu’ils aillent nous faire un reportage sur l’autoroute. De la Patte d’Oie au garage Pompier, vous avez-vu ce que les vandales ont fait du réseau. Ils ont déterré les câbles. Ils sont en train de faire tomber les poteaux et ils volent le cuivre pour le vendre. Une fois sur place, vous verrez des tranchés qu’ils ont creusés pour déterrer les câbles. La question de l’éclairage publique de manière générale est partagée parce que pour certains pans, l’éclairage public relève de la ville de Dakar donc s’il y a défaillance nous assumons notre part de responsabilité. Mais cette responsabilité est partagée dans certaines voies et zones avec quelques services de l’Etat. Je ne veux stigmatiser personne et nous sommes en train, depuis une semaine, de coordonner avec eux pour que nous puissions assumer la plénitude de notre fonction. Comme je l’ai dit, s’il y a défaillance, nous acceptons notre responsabilité puisque l’éclairage public relève de nous et c’est à nous d’aller vers les autres services de l’Etat pour leur dire de nous laisser faire notre part mais il y a un vrai problème de coordination. Donnez-nous deux mois et inchallah, on remédiera à tout ça.


Bacary Dabo
Source Sudonline.sn
Rewmi.com




1.Posté par Ngagne__ le 27/04/2012 08:53 | Alerter
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J'ai bien vu que sur l'autoroute sur le terre-plein central (entre les 2 voies), on avait creusé sur des dizaines de mètres. Comme tout le monde, je croyais que des travaux sont en cours.
Or, ce sont des voleurs qui ont fait cela. Ils ont pris tout leur temps.
Cette autoroute doit être surveillée. Le matériel de vidéo surveillance ne coûte plus très cher maintenant.

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