Le faux suspense d’un marchand de Ndigueul ( Marvel )

Outre ses pas de danse, ses Youza et autres pakargnis, ses interventions prennent souvent l’allure de sketch. Comme lorsqu’il salue en public un leader politique ou un personnage de la société civile qui s’engage dans les élections, et ce fameux Cheikh qui s’empresse de déclarer à l’assistance et aux médias présents, «attention dèè, ce salut ou ces échanges ne doivent surtout pas être pris comme un Ndigueul ». Cette précision vite faite sert bien sûr à rassurer celui avec qui il a déjà négocié ou est en train de négocier son fameux Ndigueul.



Déclarer tantôt le nombre de ses talibés à 4 millions, ensuite 8 millions, ensuite 12 millions, voire 14 millions pendant ses grands moments de délire, ne sont pour ce Bethio Thioune que des arguments de vente, une façon de faire monter les enchères auprès de son client connu de tous, celui avec qui il partage le même degré, jusqu’ici insoupçonné, de manque de morale, le seul client qui a les moyens de se payer ses Ndigueuls, le seul avec qui il ne serait pas étonnant qu’il partage la même « loge ».



Wade et Bethio, c’est Kif Kif Bourricot. Pour eux, tout a un prix. Aucune barrière éthique, morale, religieuse, citoyenne, n’est infranchissable.



Que Wade se déclare franc-maçon, fasse tuer 7 personnes et qualifie cette tuerie de simple brise, insulte l’église et tous la communauté chrétienne, insulte Bamba et El Hadj Malick en déclarant qu’ils n’avaient rien contre les Kheureums, fasse attaquer des cathédrales et des mosquées, fasse du Wakh Wakhète à longueur d’année, commandite régulièrement des crimes et agressions contre des adversaires ou simples patriotes, ce n’est certainement pas ce Cheikh Bethio Thioune qui en aura cure de ces pratiques. Lui Bethio, ce qui l’intéresse, ce sont les belles voitures quelle qu’en soient leurs couts ou origines douteuses - les belles femmes quelle qu’en soient leur âge ou le nombre que l’Islam lui en autorise d’avoir - les belles maisons quelle qu’en soit l’odeur de l’argent qui les a bâties - les chaussures Louis Vuitons, les écharpes Christian Dior, les montres Cartier - et bien sûr pour maintenir ou accentuer son train de vie de noceur, il lui faut du Cash lui permettant d’entretenir tous ces biens mal acquis, de nourrir tous ces serviteurs, de soudoyer à son tour les complices de sa propagande, de son charlatanisme.



Mais à part quelques centaines ou milliers de talibés en manque de repère, ou qui cherchent des prétextes pour s’affranchir des préceptes et des devoirs du musulman, ou quelques écervelés inutiles à la société, qui donc va suivre ces Ndigueul politiques de Bethio vendus ouvertement à Wade, et payé rubis sur l’ongle avec de l’argent volé aux pauvres contribuables dont les plus démunis d’entre eux figurent d’ailleurs parmi les talibés de ce commerçant affublé du titre de Cheikh qui leur réclame un pas de porte pour intégrer son clan qui n’a rien à envier aux sectes les plus dangereuses qu’ils soient.



Bethio a certainement prévu dans le package négocié avec Wade les indemnités de risque de plus en plus évident d’une alternance, mais nous comptons sur le prochain locataire du palais pour qu’il débarrasse de l’espace public des personnages comme ce Cheikh qui contribue dangereusement à pervertir l’esprit d’une certaine jeunesse qui aurait pu se rendre utile autrement que de servir exclusivement un tel businessman



MARVEL

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