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Les sénégalais continuent a battre leur femme. En 5 ans les chiffres ont doublé

Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Septembre 2013 à 19:27 | | 0 commentaire(s)|

Un atelier d’élaboration de «procédures opérationnelles standards pour la prise en charge et la prévention des violences basées sur le genre au Sénégal» initié par ONUFEMMES a démarré hier, mardi 10 septembre 2013 à Dakar. Cet échange de deux jours va réunir les représentants de la société civile, les Ong et parties prenantes sénégalais qui évoluent dans la prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes et aux jeunes filles. C’est pour une meilleure organisation du système judiciaire, médicale et psychologique à l’endroit de la promotion des droits de la femme.


Les sénégalais continuent a battre leur femme. En 5 ans les chiffres ont doublé
«Déployer au Sénégal plus de mesures pour prendre en charge et prévenir les violences faites aux femmes et aux enfants», tel est le but de l’atelier organisé par ONUFEMMES depuis hier et qui se poursuit aujourd’hui 11 septembre à Dakar. Selon Maxime Houinato, directeur régional adjoint d’ONUFEMMES, il faut «codifier et organiser la diversification d’actions menées au Sénégal dans la prise en charge de ces actes, afin que tous les acteurs qui œuvrent dans le sens de la prévention des violences et le respect des droits de la femme parlent le même langage».
A l’en croire, une étude commanditée par ONUFEMMES en 2012 dans huit (8) régions de Sénégal (Dakar, Louga, Saint-Louis, Fatick, Diourbel, Kaolack, Thiès et Kaffrine) montre que le nombre de cas de violences faites aux femmes enregistrés dans les tribunaux (des 8 régions) a plus que doublé en l’espace de 5 ans.
Il a été question, lors de ce premier jour de travail, de recenser les forces et faiblesses du système dans la promotion des droits de la femme, en vue de l’améliorer et favoriser une synergie dans la communication, la formation et le plaidoyer. Le manque de formation psycho-social pour l’écoute et l’accueil des victimes et la gratuité de leur prise en charge médicale et judiciaire ont été évoqué par les membres de la société civile mais aussi, la volonté politique ainsi que les avancées judiciaires significatives dans le respect des droits de la femme au Sénégal.
Et Jean Lieby, chef de la Protection de l’enfance au Sénégal, d’ajouter que «c’est une opportunité que nous espérons depuis longtemps, que les acteurs de l’Etat, de la société civile se rencontrent pour parler de la problématique de la gestion des cas de violence faite aux femmes au Sénégal. Notre présence ici se justifie par le fait que ces femmes sont la plupart du temps des mineurs, raison pour laquelle nous devons faire pendant ces deux jours, un inventaire de choix de possibilité de prise en charge de ces femmes, au niveau de la police et des centres de santé».
Lahbid Ndiaye, le représentant du ministère de la Justice et manager du programme nouvellement créé, a ouvert cette séance de travail en soulignant qu‘elle entre en droite ligne de la volonté du gouvernement d’éradiquer toutes formes de violences à l’égard des femmes et des enfants. Cette élaboration de procédures opérationnelles standards pour la promotion des droits des femmes et jeunes filles intervient après la réunion du 26 mars dernier où les responsables d’ONUFEMMES Sénégal ont jugé important de réaliser toutes les recommandations émises ce jour là.



Sud Quotidien