Sanction contre la violation des contrats de Sponsoring

Jusqu’ici, le Comité national de gestion (Cng) de lutte s’occupe de sécuriser les cachets des lutteurs. Mais face aux comportement irrespectueux des lutteurs violant fréquemment les clauses des contrats de sponsoring, la structure dirigée par Dr Alioune Sarr cherche à mettre des garde-fous pour arrêter les dérives. Selon nos sources, le Cng a décidé de prendre en main le dossier du sponsoring. Et ce n’est pas pour prendre le contre-pied des promoteurs qui verrouillent les contrats signés dans ce sens, mais c’est pour, au contraire, voler à leur secours. «Le Cng qui veille à l’assainissement de l’arène, veut s’attaquer à un dossier très sensible. Il s’agit des contrats de sponsors que les promoteurs signent exclusivement avec les lutteurs. La réflexion est en cours pour voir comment impliquer l’instance dans la prise en charge de cette question qui commence à fâcher. Concrètement, le Cng, conscient des préjudices subis par les promoteurs et les annonceurs, ainsi que de la gravité de la violation des contrats, va prévoir des sanctions», révèle-t-on. A en croire toujours notre interlocuteur, les discussions sont engagées avec les promoteurs pour trouver la meilleure formule afin de dissuader les «hors la loi». «Tout ce que le Cng veut entreprendre, c’est dans l’intérêt des promoteurs. Dans le règlement qui sera édicté sous peu, on s’appliquera à ce que les lutteurs respectent les horaires de cérémonies de présentation. Dans la cadre de la promotion du combat, il appartient au promoteur, en accord avec ses annonceurs, de déterminer le nombre de face-à-face entre lutteurs. Et c’est la violation de telles clauses qui sera sanctionnée. Le risque encouru sera soit la ponction sur le cachet de sponsoring ou la perte pure et simple de cette cagnotte», poursuit notre source. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le face-à-face avorté entre Yékini et Balla Gaye 2, le 4 avril dernier. Cette rencontre devrait avoir lieu, au stade Lat Dior de Thiès. «Si le Cng parvient à mettre en place ce règlement, ce sera une aubaine pour les promoteurs. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Les lutteurs demandent beaucoup d’argent pour faire la promotion des produits que nous cherchons à commercialiser, mais il se trouve que leurs comportements ne font pas du tout l’affaire des entreprises partenaires. Comme ils sont trop proches de leur argent, ils n’accepteront jamais de perdre un seul centime de leur cachet. Ces mesures à préconiser seront vraiment salutaires», approuve un promoteur. Il faut dire que la presse souffre aussi de l’amateurisme des lutteurs qui s’attardent beaucoup sur des considérations mystiques. Le non-respect des horaires de démarrage des manifestations cause, forcément, des désagréments sur le travail des journalistes.