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Délocalisation des centres d’examens de santé en Casamance : Eva Marie Coll Seck provoque un mouvement d’humeur

Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Juillet 2012 à 09:29 | | 0 commentaire(s)|

Tous les élèves en formation dans les écoles de santé des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, sont priés de se rendre, la semaine prochaine, à Tambacounda, pour passer leurs examens et concours prévus, cette année. Une décision qui a fait naitre colère et frustration chez des milliers d’élèves de santé.


Délocalisation des centres d’examens de santé en Casamance : Eva Marie Coll Seck provoque un mouvement d’humeur
Pendant que les anciens régimes ont lutté pour le désenclavement de la région naturelle de la Casamance, les nouvelles autorités elles, militent pour son enclavement. En effet, chaque année, les concours de fin d’année se tiennent dans ces régions du sud, au bonheur des parents et élèves. Mais, le gouvernement de Macky Sall a adopté la stratégie de regrouper tous les candidats dans la région de Tambacounda. Ces candidats ont été informés de cette décision gouvernementale, à deux semaines seulement des examens. Une décision perçue comme un manque de considération. Selon Abdoulaye Dabo, porte-parole des élèves, un certain Galo Ba du ministère de la santé leur a signifié que, cette année, la certification se fera à Tambacounda. Aussi, déplore-t-il un manque de respect. Pis, les élèves se disent déstabilisés et démoralisés, par l’équipe de Eva Marie Coll Seck, qui les envoie à l’inconnu. « Nous ne connaissons personne dans cette région de Tambacounda, il nous sera difficile de trouver un tuteur. Nous ne pensons même pas loger dans des maisons privées, parce que rien pour la constitution du dossier, il nous faut débourser 20 mille frs. Donc, cette décision ne fera qu’encourager l’échec », a souligné M. Dabo. Les observateurs politiques sont d’avis que si la mesure est effective, le sentiment de frustration risque de s’exacerber en Casamance où une rébellion armée, née de ces mêmes considérations politiques et sociales, écume le quotidien des populations. Aussi, appellent-ils à rectifier le tir, pour éviter le pire.
Ibrahima Khalil DIEME

REWMI QUOTIDIEN