Des dizaines de milliers d’enfants non enregistrés à la naissance

Selon la West Africa Democracy radio (WADR), ce sont des dizaines de milliers d’enfants qui sont sans pièce d’état civil en milieu rural. Une situation qui n’est pas sans poser problème aux écoles lorsque les enfants doivent être inscrits à l’école. Par exemple, dans la région de Diourbel, à 146 km de Dakar, plusieurs élèves sont inscrits à l’école sans extrait de naissance. «Il y a trop de problèmes avec beaucoup d’enfants qui ne sont pas déclarés à la naissance», a expliqué Babacar Fall, coordonnateur du projet éducation et développement de l’enfant dont les propos sont rapportés par la radio ouest-africaine (WADR) sur son site web. Cet état de fait est mis d’une part sur le compte des parents du fait de l’analphabétisme, d’autre part, cela résulte de l’éloignement des centres d’état civil et le manque de formation et de matériel.

Les directeurs d’école peinent à convaincre les élèves de leur fournir les pièces d’état civil. «On peut prendre l’école de Diakel Digue. Sur un effectif de deux cents vingt-deux il y a cent quarante-six qui n’ont pas encore amené leur extrait à l’école… Si les parents détenaient par devers eux ces extraits-là, ils allaient nous les amener et, donc, jusqu’à preuve du contraire nous pensons que ces enfants n’ont pas encore d’état civil», a dit Serigne Mbacké Médina Diouf, président du Collectif des directeurs d’école de la communauté rurale de Patar (Diourbel). Conscient de la possibilité de changer la donne, une vingtaine d’acteurs institutionnels et sociaux, officiers d’état civil, élus locaux, sages-femmes, ont été formés sur la nécessité de cet acte de naissance.