Leral.net - S'informer en temps réel

INSTITUT DES SCIENCES DE LA TERRE DE L’UCAD : Ces réformes nécessaires après 40 ans d’existence.

Rédigé par leral.net le Dimanche 6 Septembre 2020 à 23:57 | | 0 commentaire(s)|

INSTITUT DES SCIENCES DE LA TERRE DE L’UCAD : Ces réformes nécessaires après 40 ans d’existence.

Créé en 1982, l’Institut des sciences de la terre (Ist) a pour vocation de former des ingénieurs géologues de conception opérationnels au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Aujourd’hui, la plupart des sortants de l’Institut travaillent dans de grandes structures publiques ou privées, d’autres ont même des responsabilités dans des multinationales, faisant ainsi de l’Ist une école d’excellence. 

 

Au fil des années, l’Ist a réussi à se forger une bonne réputation, grâce à la qualité des ingénieurs formés qui ont fini de faire leurs preuves et de s’imposer dans le milieu professionnel. Que des femmes et des hommes rompus à la tâche sont issus de l’Institut ! La liste est longue, mais l’une de notre plus grande fierté reste, sans conteste, le Chef de l’Etat, SEM Macky Sall, 14eme ingénieur issu de la 3ème Promotion 1988.

D’autres hommes et femmes de valeur ont été formés dans cette école. Et ce rythme continue d’être maintenu jusqu’à présent. A ce titre, il faut aussi saluer le dévouement d’un corps professoral qui, en dépit des moyens réduits, donne au quotidien le meilleur de lui-même pour maintenir ce label d’excellence. 

 

Au passage, nous saluons la mémoire d’un homme de vision, Feu le Professeur Ousseynou Fall Dia, Co-fondateur et premier Directeur de l’Ist, récemment rappelé à Dieu. 

Seulement, après 40 ans d’existence, il est temps de revoir les méthodes d’enseignement pour être en phase avec les nouveaux enjeux. Il faut le dire, la formation assurée par l’Ist dans les métiers des sciences de la terre  nécessite un processus de mise en adéquation continue avec les besoins des industries extractives et les administrations du secteur. 

 

De plus, la tendance mondiale pour une prise en compte équilibrée des paramètres du développement durable  dans la gouvernance des ressources naturelles commande un changement de paradigme et une réadaptation de la formation pour capter les opportunités d’emplois qu’offre le secteur des industries extractives. 

 

A cela s’ajoutent les nouvelles technologies qui ont changé notre manière de travailler et bouleversé nos activités quotidiennes. Sans compter la prolifération des écoles de formation aux métiers des sciences de la terre qui proposent des opportunités intéressantes d’étudier dans un cadre propice avec une image plus attrayante. 

 

Lever le frein au décollage de l’Ist

 

L’émergence d’une institution doit se faire de manière graduelle et réfléchie. La marche de l’Ist vers son autonomie reste lente à cause des pesanteurs internes qui doivent, à tout prix, être levées. Depuis près de deux décennies, l’Institut des Sciences de la Terre traine à son actif plusieurs tentatives avortées de transformation en une structure autonome.  Dans cette quête d’un mieux-être, l’Etat a toujours fait des propositions au corps enseignant sans pour autant que cela puisse prospérer. L’expérience du transfert des locaux à Thiès est encore fraiche dans les mémoires, de même que la volonté, plusieurs fois exprimée, de transformer l’Ist en ESSTE (Ecole supérieure des sciences de la terre et de l’environnement), en ESMK  (Ecole Supérieure des Mines de Kédougou) et en ESMG (Ecole Supérieure des Mines et de la Géologie qui devait être logée à l’UAM. Toutes ces initiatives n’ont pas abouti, à cause des querelles de positionnement de certains responsables.

 

Aujourd’hui, fort heureusement, le Président de la République du Sénégal, SEM Macky Sall  qui a toujours montré sa fierté d’être formé dans cette école affiche la ferme ambition de régler définitivement et en un temps record, la question de la transformation de l’Ist en une école qui sied plus à sa vocation d’excellence. 

Pour la réussite de cette mission, le MESRI (Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la recherche et de l’Innovation) doit intégrer tous les éléments pertinents des anciens projets de transfert de l’Ist et surtout se pencher sur les blocages récents et multiformes. Les leçons apprises permettront, à coup sûr, de lever définitivement les barrières qui ont longtemps constitué les véritables freins au décollage de l’Ist.

www.dakaractu.com


Source : https://www.dakaractu.com/INSTITUT-DES-SCIENCES-DE...