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L’UA prête à appuyer les systèmes nationaux de protection des enfants

Rédigé par leral.net le Mardi 8 Mai 2012 à 18:56 | | 0 commentaire(s)|

L’Union africaine (UA) est prête à appuyer les systèmes nationaux de protection des enfants sur le continent pour renforcer les efforts des gouvernements et de la société civile, a indiqué mardi à Dakar le directeur du département des Affaires sociales de l’organisation continentale.


L’UA prête à appuyer les systèmes nationaux de protection des enfants
L’UA est à l’écoute des experts des pays afin qu’elle puisse continuer à renforcer les efforts dans ce domaine, a déclaré Olawale Maiyegun, lors de la conférence sur le renforcement des systèmes de protection de l’enfant en Afrique subsaharienne.

Pour le Directeur du département des affaires sociales de l’UA, l’avenir de l’Afrique dépend du bien-être de ses enfants qui représentent plus de la moitié de la population africaine, et de la création d’un environnement pour cette couche de la population.

C’est pourquoi les Etats africains doivent adopter ‘’des mesures urgentes pour donner une éducation de base et des soins de santé primaires, la protection des enfants pendant et après les conflits, contre les maladies infectieuses, soutenir les familles et respecter les droits des enfants’’, a-t-il dit.

Il a indiqué que la plupart des pays membres de l’UA ont ratifié les instruments les plus importants en matière de droits de l’enfant aux niveaux continental et international, la Chartre africaine sur les droits de l’Homme et des peuples et la Convention sur les droits de l’enfant.

‘’Ces efforts doivent être salués parce que la ratification est un engagement, reste à mettre en œuvre les dispositions de ces textes’’, a-t-il dit.

De son point de vue, il ne suffit pas seulement de ratifier, car il y a ‘’un fossé énorme entre la ratification et la mise en œuvre’’.

‘’La réalité actuellement, c’est que pour la plupart des enfants africains, la vie est trop courte’’, a-t-il rappelé. Près de 90% des cas de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans sont dus à des maladies néonatales, à la pneumonie, à la diarrhée, à la rougeole, entre autres.

‘’Pourtant, sur ce continent, nous avons les technologies et les savoir-faire pour prévenir ces décès’’, a-t-il souligné, relevant que pour les enfants qui ont la chance de survivre au-delà de cinq ans, certains vont être confrontés aux conséquences de la malnutrition qui sont irréversibles et graves.

Le cycle de maladies récurrentes cause des dégâts imparables au niveau de leur épanouissement physique et mental, avec des conséquences sur leurs performances scolaires. La plupart des enfants vont continuer à être confrontés à la violence d’une façon ou d’une autre pendant leur adolescence.

Le représentant de l’UA indique qu’ils sont parfois recrutés comme enfants soldats dans les situations de conflit et n’ont alors d’autres jouets que de véritables armes de guerre comme les Kalachnikov. Ils font dès fois aussi l’objet de trafic, s’ils ne sont victimes de travaux forcés.

Pour lui, ‘’il est important d’investir pour que l’Afrique puisse faire quelque chose pour ses enfants’’.

Olawale Maiyegun a rappelé que l’organisation continentale a développé et largement diffusé des instruments politiques et juridiques et fait un appel pour des actions accélérées pour une Afrique digne des enfants en plus de différents rapports publiés sur la question de l’enfant africain.

La Chartre africaine sur les droits et le bien-être des enfants, adoptée lors de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA en juillet 1998, est entrée en vigueur en 1999 après sa ratification par 50 Etats membres.

Au niveau continental, le système de protection de l’enfant commence par la Chartre elle-même. Cet instrument défend l’Enfant africain sans limitation aucune. Cela implique que les Etats parties ne peuvent pas avoir des dérogations par rapport à la Chartre.

Ce sont des droits qui sont protégés prenant en compte la culture et la sensibilité africaine. Cette chartre se conforme aux principes du meilleur intérêt de l’enfant, à savoir la non-discrimination, la participation, la survie et l’épanouissement de l’enfant.

L’article 2 de la Chartre met en place un comité d’experts qui a comme mandat de promouvoir et de protéger les droits et le bien-être de l’enfant et d’assurer des systèmes efficaces de protection de l’enfant.




SOURCE:P.-S.
ADL/ASG