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Les journalistes «violent» les violences faites aux femmes et aux enfants.

Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Mai 2012 à 12:43 | | 0 commentaire(s)|

Lors de cette journée, des journalistes, sociologues, psychologues et autres ont successivement revenu sur le traitement de l’information concernant les violences physiques, morales faites sur les femmes et les enfants dans la société sénégalaise.


La question sur les violences faites aux femmes et aux enfants a occupé une place importante lors de la célébration de la journée internationale sur la liberté de la presse. Lors du panel tenu au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop, réunissant les professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, des disfonctionnements ont été relevé dans le traitement de l’information par les journalistes concernant les violences faites aux femmes et aux enfants. Pour certains, les journalistes doivent beaucoup plus avoir un regard plus interrogateur et plus critique dans le traitement de certaines informations en rapport avec les viols ou les violences que subissent femmes et enfants» interpellé le journaliste-consultant Tidiane Kassé. La secrétaire général du SYNPICS de regretter que ses confrères «privilégient l’approche descriptive et le compte-rendu, au détriment des enquêtes approfondies» pourtant ils doivent informer le public de cette problématique. Diatou Cissé Badiane a tout de même reconnu qu’au Sénégal, «les médias ont beaucoup contribué à la dénonciation des violences faites aux enfants et aux femmes». Mme Badiane a aussi proposé aux journalistes «l’introduction de modules de formation sur le traitement des violences faites aux femmes et aux enfants, afin d’arriver à une information traitée de manière beaucoup plus professionnelle.» Les membres du Comité de lutte contre les violences faites aux filles ont exprimé leur satisfaction à tenu de cette rencontre. Avant de que la présidente dudit comité ne déplore certains termes qu’utilisent les journalistes pour rendre compte de ces faits de violences faites aux femmes et aux enfants. Les professionnels de l’information et de la communication sont appelés à faire preuve davantage de responsabilité dans le traitement des informations sur les violences faites aux femmes et aux enfants.
TAPA TOUNKARA