Prise en charge des malades de l'asthme : Des familles réclament une subvention de l'Etat

La journée mondiale de l’asthme est célébrée aujourd’hui. La prise en charge médicale de cette maladie est encore pour ceux qui en souffrent une équation. Les asthmatiques et leurs proches profitent ainsi cette journée qui leur est dédiée, pour solliciter une subvention sur les prix des médicaments qu’ils jugent trop cher. C’est dans cette logique que Madame Fall, mère de famille qui depuis des années souffre de la maladie témoigne : «c’est une maladie difficile à gérer, car les crises peuvent arriver à tout moment. Moi par exemple, je ne supporte pas les parfums trop forts et la poussière». La dame qui suit son traitement médical à l’hôpital Aristide Dantec ajoute : «il faut tout le temps avoir ses médicaments. Du coup, j’en achète tout le temps, parce que c’est risqué de rester sans médicaments. Des crises peuvent m’arriver à tout moment». Narrant l’une d’entre elles, elle dit : « un jour de fête de Tabaski, j’avais piqué une crise d’asthme à cause de la fumée des grillades de viande et c’était compliqué de trouver une pharmacie de garde pour acheter mes médicaments, depuis lors je les ai toujours en réserve». La cherté des médicaments, Madame Fall en souffre aussi. «Les médicaments coûtent cher. Je me prive même de certaines choses pour les acheter, parce que la santé n’a pas de prix. Si l’Etat pouvait nous aider dans ce sens, ce serait une bonne chose», indique la dame âgée d’une trentaine d’années. Aliou Sarr, par contre, n’est pas asthmatique, mais les difficultés de la maladie, il les vit indirectement. Parce qu'il assure les frais médicaux de sa tante qui en souffre. «Je veille tout le temps sur elle. Elle dort toujours dans une chambre aérée et ces médicaments sont toujours à côté d’elle. Je me rassure si elle en a en réserve, parce que les crises peuvent lui arriver à tout moment», explique le père de famille. Parlant de cette maladie, il ajoute : «un jour, elle avait piqué une crise alors que c’était férié, on a fait presque le tour de la ville pour avoir une pharmacie de garde pour acheter les médicaments». Dans la même optique, cette mère de famille dont le fils est asthmatique confie : «quand on est fonctionnaire, on bénéficie d’une imputation budgétaire, mais c’est moimême qui achète les ordonnances de mon fils». Elle indique toutefois : «il faut dire quand même que les médicaments coûtent excessivement cher. Pour ce qui est de mon fils, il est allergique à l’humidité, ce qui fait qu’en période hivernale, il a souvent des crises». Son plus grand souhait, c'est que les autorités trouvent une formule pour aider les asthmatiques dans ce sens.



Awa DABO (Stagiaire)
Source Le Populaire